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  Questions
 
 

 

- Comment choisir son chirurgien?

Comment choisir son chirurgien?

Le choix d'un chirurgien ophtalmologue exercé et d'un centre spécialisé moderne est capital pour obtenir le meilleur résultat et pour minimiser les risques. 
Le  chirurgien doit être ultra qualifié et expérimenté possédant plusieurs centaines d'interventions à son actif :
Ses titres (ancien interne des hôpitaux, ancien chef de clinique, professeur) sont les garants d'une  qualité de formation, d'expérience, et de maintien à niveau par la formation médicale continue.
L'expérience et la notoriété chirurgicale requièrent plusieurs années de pratique.
Le chirurgien doit être rompu à la pratique de toutes les techniques de chirurgie réfractive et de la myopie mais aussi à celles des autres interventions oculaires (cataracte, implant intra oculaire, greffe de cornée, glaucome …) afin de pouvoir proposer au patient l'intervention la plus adaptée à son cas et pas seulement celle qu'il sait pratiquer.
 Il doit également posséder les compétences médicales pour, dès l'examen préopératoire, dépister d'éventuelles maladies oculaires, récuser les patients présentant des contre-indications ou des risques à l'opération, définir la technique chirurgicale la mieux adaptée.
 Le bilan préopératoire est donc  assuré par le chirurgien qui examine personnellement le patient, détermine lui même sa correction optique (et donc celle qu'il doit corriger) et analyse les examens préopératoires.
Une seule consultation est insuffisante :
-le praticien doit contrôler minutieusement la correction optique ce qui nécessite des vérifications multiples :

  • en effet le patient myope est très souvent sur corrigé à l'occasion des modifications successives de ses lunettes et se baser sur sa correction portée serait catastrophique
  • le patient hypermétrope est lui souvent sous corrigé  car il accommode et si l'on veut un résultat durable il faut opérer sur le maximum d'hypermétropie possible.
  • Un astigmatisme est souvent négligé ce qui diminuerait significativement la qualité du résultat

-Il doit adapter sa technique aux résultats des examens préopératoires et aux désirs légitimes et réalistes des patients. Il  doit donc vérifier pour chaque patient,  systématiquement  la possibilité et l'intérêt réel d'une intervention chirurgicale. Il  a le droit  et le devoir de refuser de pratiquer une intervention aux résultats risqués ou aléatoires
-Une information claire et complète est fournie au patient: résultats, possibilité de retouche, effets secondaires, reprise des activités, ressenti de la chirurgie, devenir à long terme. Un résultat à 100% ne peut être garanti, il doit correspondre aux attentes des patients.afin d'éviter une déception.
- Le patient bénéficie dans tous les cas d'un délai raisonnable de réflexion avant toute intervention et le chirurgien doit être disponible pour répondre à toutes les questions ou différer l'intervention s'il sent que le patient n'est pas «  prêt ».Un consentement éclairé doit être remis au patient qui doit le signer.
Les devis sont transparents et dépendent des spécificités de chaque intervention. 
-Le chirurgien doit avoir  accès à un plateau technique ultramoderne et à un matériel très performant disposant  des acquis technologiques les plus récents pour l'ensemble des interventions chirurgicales. Des centres reconnus sont entièrement dédiés à la chirurgie réfractive, pratiquant de nombreuses interventions hebdomadaires, bénéficiant d'équipes de personnel rodés à ces techniques et d'une maintenance rigoureuse du matériel.
- La plate-forme d'exploration et de diagnostique préopératoire  doit être complète permettant de proposer au patient le traitement le plus adapté à son cas.
- les blocs opératoires sont aux normes de sécurité   les plus strictes notamment  en matière d'asepsie.. Il y a une traçabilité complète lors de chaque intervention.
  

- Le chirurgien est disponible pendant la période post-opératoire au téléphone et pour assurer le suivi de l'intervention.
- Pourquoi se faire opérer ?
- Quelles sont les principales motivations pour se faire opérer?
- Comment fonctionne l'opération de la myopie? Quel est le principe du Lasik ?
- Peut-on se faire opérer à tout âge?
- Tout le monde peut-il se faire opérer?
- Quels sont les défauts de vision opérables ?
- Quels sont les précautions à respecter avant l’opération ? 
- Quel type d'anesthésie est pratiqué?
- Y-a-t-il des risques à se faire opérer?
- Y a-t-il un risque  de perdre la vue après l'opération ?
- Peut on opérer les deux yeux le même jour ?
- L'opération est-elle douloureuse?
- Combien de temps dure l'intervention?
- Comment se déroule l’intervention ?
- Retrouve-t-on une bonne vision rapidement après l'intervention?
- La vision sera-t-elle  10/10 après l'intervention?
- L'opération peut-elle améliorer la vision par rapport à ce qu'elle était avec des lunettes ou des lentilles de contact ?
- Les yeux seront-ils plus sensibles après l’opération ?
- Comment se déroulent les suites opératoires ?
- Quelles sont les précautions à respecter après l’opération ?
- Quels sont les effets indésirables ? 
- Que peut-on faire si le résultat est insuffisant ?
- Peut-on à nouveau porter des lentilles de contact après l'opération? 
- Que peut-il se passer sur le très long terme ?
 

Pourquoi se faire opérer ?
Depuis une vingtaine d'années, la chirurgie réfractive a apporté un changement révolutionnaire dans la vie de personnes atteintes de myopie, d'hypermétropie, d'astigmatisme et de presbytie. Depuis l’avènement du laser, cette chirurgie a fait la preuve de son efficacité de sa sécurité.
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Quelles sont les principales motivations pour se faire opérer?
- intolérance aux lentilles de contact.
- pratique des sports (surtout aquatiques) et loisirs sans lunettes.
- professionnelles : aptitude réglementaire dans le choix de certaines orientations.
- psychologique  en supprimant la dépendance à la correction optique ou esthétique en supprimant la lunette.
-  de plus en plus, le patient cherche un confort de vie en supprimant la contrainte quotidienne du port de lunettes ou de lentilles surtout si la correction est forte ou si le patient devient presbyte.
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Comment fonctionne l'opération de la myopie? Quel est le principe du Lasik ?
Les interventions de chirurgie réfractive au laser (Lasik ou traitement de surface) permettent de corriger tous les troubles visuels (myopie, presbytie, astigmatisme, hypermétropie) par une modification des rayons de courbure de la cornée. Ces changements de rayon de courbure induisent un changement du pouvoir dioptrique total de l'œil corrigeant ainsi le trouble visuel. Ces effets sont obtenus par photoablation de la cornée au laser qui réalise une véritable sculpture de la cornée avec un aplatissement dans les traitements myopiques et au contraire un bombement dans les traitements hypermétropiques, une sphérisation dans les traitements astigmates.
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Peut-on se faire opérer à tout âge?
Non. Il faut que le défaut visuel soit stabilisé, généralement après l’âge de 20ans. Deux examens identiques à un an d'intervalle sont recommandés pour s’en assurer. En revanche, il n'y a pas de limite d'âge supérieur, il convient d’adapter sa technique à l’âge et au(x) défaut(s) à corriger ; contrairement à l’idée souvent répandue, il est possible d’opérer les myopes à l’âge de la presbytie.
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Tout le monde peut-il se faire opérer?
Non, le bilan pré-opératoire permet de dépister les contre indications à cette intervention (moins de 4% des candidats à cette chirurgie) :
Si le patient est monophtalme (n’a qu’un seul œil fonctionnel) ou amblyope, l’abstention est plus prudente.
La principale  contre-indication est le kératocône ou déformation évolutive de la cornée dépistée par la cornéo-topographie.
 Il faut également éliminer les yeux atteints de pathologies sérieuses : kératite sèche sévère, glaucome, être très prudent en cas d’herpès cornéen récent ou évolutif.
 Il ne faut pas opérer les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques qui risqueraient de perturber la cicatrisation.
 Les réglementations concernant les aptitudes visuelles à diverses professions sont variables et doivent donc avant toute opération être vérifiées auprès des structures concernées (armée, police, gendarmerie, marine, sapeurs-pompiers, SNCF, transport aérien ou routier, etc. ... ).
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Quels sont les défauts de vision opérables?

-Par la technique  du lasik, myopie et hypermétropie, associées ou non à un astigmatisme, sont opérables, sous condition express que l’épaisseur de la cornée l’autorise plus de 90% des patients candidats à la chirurgie réfractive en relèvent :

  • -1 à - 10 dioptries chez le myope
  • +1 à + 5 dioptries chez l'hypermétrope
  • 1 à 5 dioptries chez l'astigmate

-La chirurgie de la presbytie, fait appel  également au Lasik, selon le principe de la bascule ou monovision, c'est à dire un oeil dédié à la vision de loin et l'autre à la vision de prés ou du presby-lasik. Les implants multifocaux, dont les résultats sont excellents, ne sont   proposés qu’après 50 ans
-Pour les très fortes myopies supérieures à 11 dioptries ou hypermétropies supérieures à 6 dioptries il faut avoir recours à   la technique des implants phakes (c'est à dire l'insertion dans l'œil d'une lentille artificielle correctrice) ou si le sujet a plus de 50 ans à l’échange du cristallin  (remplacé par une lentille correctrice).

- Si le patient  est à la fois myope ou hypermétrope et presbyte  2 options sont possibles :     soit le laser corrige la vue totalement de loin et le patient porte des lunettes pour la lecture, soit on réalise une bascule selon le principe de la vision alternée , un œil étant corrigé le mieux possible pour la vision de loin  et l’autre œil favorisé pour la vision de près ce qui confère au patient une indépendance vis-à-vis des lunettes dans toutes ou la plupart des situations ; une lunette d’appoint est possible pour la conduite nocturne ou la lecture des très petits caractères. Une simulation par lentilles de contact de la situation post opératoire sera effectuée si besoin.
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 Quelles sont les précautions à respecter avant l'opération?
Le port des lentilles de contact doit impérativement être interrompu quelques jours avant l'opération. Le démaquillage la veille et le matin de l’intervention doit être soigneux Le patient ne doit pas  conduire pour se rendre à la clinique ou au contrôle post opératoire le jour de l'opération, l'idéal étant d'être accompagné.
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Quel type d'anesthésie est pratiqué?
Un anxiolytique léger est administré deux  heures avant la chirurgie
Une anesthésie locale par l’instillation de collyre anesthésiant puissant est suffisante pour insensibiliser l’œil. Aucune piqûre n’est nécessaire.
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Y-a-t-il des risques à se faire opérer?
Bien que l’intervention soit parfaitement standardisée et suivie d’excellents résultats, le risque zéro n'existe pas en chirurgie et le LASIK n’échappe pas à cette règle. Cependant avec les progrès techniques des différents lasers et l’expérience du chirurgien, les complications graves pour la vision sont exceptionnelles (moins de 1/1000) :
Les problèmes de découpe du volet au microkératome  blocage du microkératome, découpe irrégulière ou incomplète du volet, érosion superficielle de la cornée) ont disparu avec l’utilisation du lasik100% laser et la découpe du volet par le laser femtoseconde.

Le décentrement du  traitement laser a quasiment disparu avec l’utilisation d’ «eye-trackers» multidirectionnels très performants qui permet au faisceau laser de suivre automatiquement tous les mouvements de l’oeil.

Dans les suites du lasik, il ne faut pas se frotter l’œil, ni recevoir de chocs pour ne pas mobiliser le volet. Une réintervention peut, exceptionnellement, être nécessaire en cas de déplacement du volet ou de plis pour le remettre en place.
Il est donc très conseillé de garder des coques transparentes de protection pendant les premiers jours suivant l’intervention  pour dormir.
Le risque de déplacement et de plis du volet est diminué par le laser femtoseconde du fait de la meilleure congruence entre le volet et la cornée restante.

Une inflammation après lasik  responsable d’une vision floue est rare, elle disparaît le plus souvent par l’instillation de collyre anti-inflammatoire cortisoné.

L'infection de la cornée est une complication très exceptionnelle du lasik grâce au recours au laser femtoseconde qui utilise un matériel stérile jetable unique pour la découpe du volet (au lieu du microkératome restérilisable) à l’asepsie chirurgicale, à l’instillation de collyres antibiotiques .
 La survenue d'une douleur, d'une rougeur oculaire ou d'une baisse de l'acuité visuelle doit faire craindre la survenue d'une complication. Un contrôle ophtalmologique s'impose dans les plus brefs délais.

Un infiltrat de cellules de l'épithélium sous le volet (invasion épithéliale) peut nécessiter une réintervention pour lavage de ces cellules.

L'apparition d'une ectasie (bombement évolutif d'une cornée trop fine) est une complication grave du lasik. Elle se manifeste quelques mois ou années après l'opération par la réapparition de la myopie et /  ou d’un astigmatisme qui vont s'accentuer progressivement. Il s’agit d’une déformation progressive de la cornée qui survient quand le creusement de la cornée a été trop important ou quand la cornée était pathologique (kératocône). Elle peut conduire à la nécessité d'une greffe de cornée. 
Le risque d'ectasie est minimisé par l'étude soigneuse des indications fournies par la topographie cornéenne (Orbscan, pentacam) à la recherche d’anomalies évocatrices  de kératocône fruste, non évident cliniquement.
Le risque d'ectasie est minimisé par le laser femtoseconde permettant la découpe d'un volet plus fin, augmentant donc l'épaisseur de la cornée résiduelle.
Il est aussi diminué par la programmation du laser excimer par le chirurgien (variation de la taille de la zone optique) permettant une économie tissulaire en « rabotant » moins la cornée, pour les cornées minces ou les fortes myopies .En cas de doute, seront proposées soit l’abstention, soit un traitement par laser de surface (PKR).

 Le choix d'un chirurgien ophtalmologue exercé et d'un centre spécialisé moderne est capital pour obtenir le meilleur résultat et pour minimiser les risques. 
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Y a-t-il un risque  de perdre la vue après l'opération ? 
Le risque théorique existe. Cependant, et alors que plusieurs millions de patients ont déjà été traités à travers le monde, aucune publication scientifique française ou internationale n'en a relaté le moindre cas. Rappelons qu'il s'agit d'une opération très sûre, reconnue par la communauté ophtalmologique internationale, effectuée le plus souvent en bilatéral, c'est à dire en opérant les deux yeux le même jour, et qui donne dans l'immense majorité des cas d'excellents résultats. Le risque maximum se traduit, en cas de complication inattendue, par la perte de quelques dixièmes d'acuité visuelle.
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Peut on  opérer les deux yeux le même jour?
La plupart des chirurgiens opèrent les deux yeux le même jour depuis maintenant près de 10 ans. En effet, du fait de l’accroissement de la sécurité surtout depuis l’avènement du lasik100%laser, le risque n’est pas majoré.  Cette pratique est beaucoup plus agréable pour le patient car la différence entre l'œil corrigé et l'œil non corrigé est souvent inconfortable  elle permet une reprise plus rapide des activités professionnelles et évite au patient la répétition du stress opératoire.
Bien évidemment en cas du moindre incident ou doute lors de l’intervention du premier œil, le chirurgien diffèrera celle du deuxième, et évaluera la situation en post-opératoire.
De même, si  la volonté du patient est d’opérer en 2 temps.
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L'opération est-elle douloureuse?
Non. Certaines étapes de l'intervention sont inconfortables, mais indolores : pression exercée sur les paupières par l’écarteur, ou sur le globe au moment de la découpe du volet.
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Combien de temps dure l'intervention?
L'intervention ne dure qu’une dizaine de  minutes par œil .Le patient se repose pendant une trentaine de minutes en salle d’attente et quitte la clinique après contrôle au microscope par le chirurgien.
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Comment se déroule l’intervention ?
Une protection est placée sur l’œil non opéré derrière laquelle, l’œil reste ouvert.

Après instillation du collyre anesthésiant et désinfection des paupières, le chirurgien place un écarteur  qui maintient l’œil ouvert, empêchant le clignement des paupières.

- Si vous bougez, si votre fixation n'est pas satisfaisante, ne craignez rien : le dispositif d'eyetracker stoppe le laser automatiquement le temps que vous repreniez la fixation. Mais la régularité du traitement cornéen est meilleure lorsque l'oeil est immobile (la plupart des patients y arrivent très bien).

- Puis le chirurgien dispose un anneau de succion qui maintient l’œil en exerçant une pression non douloureuse. La vue disparaît ou diminue  de façon normale pendant 30 secondes. Un cône à aplanation est introduit dans l’anneau permettant d’aplatir la cornée et la découpe se fait par activation du laser pendant 20 secondes ; celle-ci est surveillée visuellement par le chirurgien et son assistant au microscope et sur un écran de contrôle.
 L’anneau  de succion est retiré et  la vision revient.

-Un champ de protection des paupières et des cils et placé sur le haut du visage.

- Le volet est soulevé restant attaché par une charnière supérieure.

-L’eye-tracker est ensuite activé : le patient fixe une lumière verte au dessus de son œil qui sert à l’alignement du laser, qui permet de centrer le traitement et de faire suivre par le faisceau laser les moindres mouvements de l’œil, sécurisant ainsi toute la procédure. Cette fixation est très simple ; même si l’image du spot de fixation est floue diffuse ou un peu instable  il suffit de regarder dans le milieu en maintenant la position de la tête sans bouger le menton. Si la fixation est perdue, le dispositif d'eye-tracker stoppe le laser automatiquement,  mais la régularité du traitement cornéen est meilleure lorsque l'oeil est immobile.

Le laser est ensuite activé.
Les impacts de laser sont totalement indolores. Ils s'accompagnent d'un bruit de crépitation et se délivrent en quelques secondes au total pour le traitement.

- Enfin le volet est remis en place et l'œil et irrigué par du sérum. Des gouttes d’antibiotiques sont instillées. La lamelle adhère naturellement par «  ventousage «   en quelques secondes et cicatrise en quelques jours.
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Retrouve-t-on une bonne vision rapidement après l'intervention?
Oui, en cas de Lasik, la récupération visuelle est déjà d’au moins 80% le lendemain de l’intervention ; l'ensemble des activités notamment professionnelles peut être repris. La reprise du travail sur écran est possible et autorisée dès le lendemain de l'opération.
La vision de près peut être transitoirement perturbée chez le myope dont l’accommodation est naturellement mauvaise .Celle-ci se restaure après quelques jours. Des séances de rééducation orthoptique sont parfois utiles.
Après 45 ans en l’absence de gestion spécifique de la presbytie, il faut prévoir une paire de lunettes loupes provisoire pour la reprise du travail. La prescription définitive sera faite une fois la vision stabilisée.
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La vision sera-t-elle  10/10 après l'intervention?
Il n'est pas possible de garantir un tel résultat. L'objectif est d'obtenir une autonomie totale sans lunettes ni lentilles de contact ; dans l'immense majorité des cas le patient ne portera plus de correction.

 Plus de 98 % des myopies inférieures à -6 dioptries et des hypermétropies inférieures à +3 dioptries, et des astigmatismes faibles sont corrigés dès la première opération. En cas de forte correction, une sous-correction, est possible pouvant nécessiter une retouche chirurgicale après un délai raisonnable de stabilisation de la vision, généralement de  trois mois après l'opération (moins de 2% des cas). Cette retouche ne peut cependant s'envisager que si l'épaisseur résiduelle de la cornée est suffisante.
Le taux de satisfaction des patients opérés est extrêmement élevé.
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L'opération peut-elle améliorer la vision par rapport à ce qu'elle était avec des lunettes ou des lentilles de contact? 
 Généralement non : le lasik est une alternative de correction optique aux lunettes et aux lentilles qui donne une correction se rapprochant de celle des lentilles.
Cependant surtout pour les myopies fortes, le champ  visuel plus large, la taille des images plus grande, la correction d’un astigmatisme associé peuvent donner l’impression de mieux voir.
Si l’acuité visuelle préopératoire n’était pas corrigible à 10/10, notamment en cas d’amblyopie, elle ne le sera pas après lasik.
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Les yeux seront-ils plus sensibles après l'opération ?
Non. Une sécheresse relative transitoire est possible, compensée par l’instillation de collyres lubrifiants pendant quelques semaines.
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Comment se déroulent les suites opératoires ? 

 Elles sont le plus souvent très simples.
Des picotements, brûlures, sensation de corps étranger, larmoiement abondant, et gêne à la lumière, une rougeur oculaire sont habituels pendant les heures qui suivent l'opération. Les collyres anti-inflammatoires et lubrifiants  prescrits réduisent beaucoup ces symptômes. En cas  de légères douleurs un antalgique peut être absorbé.
La  vision est floue les premières heures post-opératoires avec sensation de brouillard ou de voile qui se dissipe dans la soirée.
Dès le lendemain, la récupération visuelle est très bonne à plus de 80%.
L'amélioration est ensuite progressive portant sur l’acuité et la qualité de vision jusqu’au troisième mois post-opératoire. En cas de  sous correction significative  de la myopie initiale, une retouche chirurgicale est possible (moins de 2% des cas).
 Une sensation de sécheresse oculaire peut persister trois ou quatre mois et nécessiter l'instillation de larmes artificielles.
 Au moindre problème il faut sans attendre consulter son chirurgien.
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 Quelles sont les précautions à respecter après l'opération ? 

Après une demi heure de repos  et contrôle par le chirurgien, le patient rentre chez lui. Il a interdiction absolue de se frotter les yeux et doit faire attention à tout traumatisme (doigt dans l’œil par un enfant, oreiller dans l’œil, pendant la douche ou lors du lavage des cheveux)) et doit porter une coque protectrice pour la sieste et la nuit pendant quelques jours afin d’éviter le déplacement du capot cornéen. En cas d’exposition au soleil le port de verres protecteurs est conseillé dans les suites immédiates. Le sport est autorisé à condition d’éviter le moindre traumatisme ; par contre, la piscine est interdite pendant un mois.
La conduite automobile est possible dès le lendemain en évitant de conduire la nuit au cours des premiers jours qui suivent l'opération en cas de halos ou d’éblouissement.
 Le travail peut être repris le lendemain de l'opération, y compris sur écran.
 Le maquillage des paupières est déconseillé pendant trois semaines.
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Quels sont les effets indésirables ? 
La vision nocturne avec une perception de halos autour des lumières peut être perturbée principalement après le traitement des fortes myopies ou hypermétropies, elle s’améliore pour disparaître en quelques jours ou semaines. Les nouveaux logiciels de laser, qui utilisent des zones de traitement plus larges, des profils asphériques et l’aberrométrie réduisent sensiblement ces effets secondaires.

 La vision de près peut être légèrement perturbée les premiers jours.
Une éventuelle sécheresse de l'œil sera compensée par l'instillation de larmes artificielles pendant plusieurs semaines.
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Que peut on faire si le résultat est insuffisant ?
Si la myopie est très forte ou en cas d’astigmatisme, une myopie ou un astigmatisme  résiduels peuvent persister
Une retouche est tout à fait possible, une fois la vue stabilisée. Elle est idéalement effectuée entre le troisième et le sixième mois post-opératoire ; il est facile de soulever le volet cornéen pour appliquer un traitement laser complémentaire si l'épaisseur résiduelle de la cornée le permet. On aura pris soin de prévoir cette éventualité en économisant la cornée photo ablatée lors de l’intervention lasik : c'est-à-dire en découpant un volet fin grâce au laser femtoseconde et en utilisant des profils de traitement laser  excimer creusant moins la cornée.
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 Peut-on à nouveau porter des lentilles de contact après l'opération ? 

Le port des lentilles est autorisé après un Lasik, mais en principe n’a pas lieu d’être sauf pour une adaptation cosmétique patient (lentilles de couleur). Si l’épaisseur de cornée n’autorise pas de retouche, et que la myopie résiduelle le justifie, une petite paire de lunettes peut être prescrite pour la conduite ou le théâtre ou des lentilles peuvent être adaptées ;  l'adaptation de lentilles doit tenir compte des nouvelles courbures de la cornée.
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 Que peut-il se passer sur le très long terme ? - Peut-on se faire opérer de la cataracte ou d'un glaucome après un Lasik ?

 Dans de très rares cas de kératocône pré-opératoire passé inaperçu ou de traitement d'une d’une cornée trop mince  une instabilité cornéenne conduit à une déformation progressive et à une ectasie de la cornée : cette complication grave se traduisant par une réapparition progressive de la myopie dans les mois suivant l’intervention, se traite par lentilles cornéennes ou  par anneaux intra cornéens  pour redonner une forme régulière à la cornée, voire à l’extrême par une greffe de cornée. L’analyse cornéenne notamment topographique et pachymétrique et le respect des contre-indications évitent cette complication.

A distance toutes les  maladies éventuelles de l'œil pourront être traitées ou opérées normalement.
Les données pré- opératoires seront utiles pour le calcul de l'implant intraoculaire si une opération de la cataracte devenait un jour nécessaire.

 La mesure de la pression intra-oculaire est sous évaluée après un lasik du fait de la diminution d'épaisseur de la cornée. Des calculs correctifs peuvent être utilisés pour en évaluer plus précisément la valeur réelle .En cas de doute préopératoire, (tension oculaire limite, antécédents familiaux) un champ visuel et une imagerie du nerf optique  seront réalisés et répétés par la suite selon les besoins. Un patient porteur de glaucome avéré ne doit pas être opéré de lasik.

La presbytie, elle, surviendra normalement après 45 ans.

Dans tous les cas, l’intervention ne dispense pas d’une surveillance ophtalmologique régulière. Un oeil ayant subi une opération de la myopie conserve ses particularités anatomiques, ainsi que d'éventuelles prédispositions pathologiques. Il doit donc continuer à être examiné régulièrement, comme un oeil non opéré notamment pour  la tension oculaire, le cristallin et le fond d’œil.

 
 

 

DOCTEUR JEAN-CLAUDE TIMSIT - 32 Avenue Georges Mandel - 75116 Paris - téléphone 01 45 53 42 69